Plusieurs estiment que le système de santé québécois en arrache. Est-ce que laisser plus de place au secteur privé pourrait améliorer l'efficacité du réseau?
Écoutez Renaud Brossard, vice-président aux Communications de l'Institut économique de Montréal, et Anne Plourde, chercheuse à l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques, débattre de la question.
«Le privé occupe déjà une place très importante. Et en fait, c'est cette place du privé dans notre système de santé qui explique en bonne partie les difficultés d'accès dans le système public de santé. Il faut comprendre que le secteur privé, quand il apparaît, quand il crée des cliniques, quand il crée de nouvelles offres de services, il ne crée pas en réalité de nouvelles ressources parce que même si on ouvre une clinique privée, on n'est pas en train de cloner des infirmières ou des médecins...»
«Le docteur Xavier Paul, avec d'autres médecins, a choisi d'ouvrir [en France], ce qu'il appelle un centre de soins non programmés. C'est essentiellement une urgence mineure et indépendante qui coûte beaucoup moins cher à l'État […], soit entre un sixième et un huitième de fla acture que coûtent les urgences françaises, mais qui permet de traiter le même volume que l'hôpital public. Et ça, c'est ce modèle qui est accessible encore avec leur équivalent de la carte Soleil, donc qui ne coûte pas plus cher à la population...»