Montréal connaît une importante hausse de crimes depuis quelque temps. La France et le Japon ont d'ailleurs émis des avertissements pour leurs citoyens qui visitent la ville en raison de la hausse des méfaits de pickpockets, des vols de véhicules et d’agressions dans les transports en commun.
Notre ville, qui a toujours eu la réputation d’être sécuritaire, l’est-elle réellement?
Écoutez Maxime Bergeron, journaliste à La Presse qui s'est penché sur la situation dans son article Des petits airs de Far West, samedi, à l'émission Même le week-end.
«Si on regarde la tendance sur cinq ans, c'est 51 % de plus de crimes contre la personne à Montréal. C'est dur de pointer un facteur particulier, mais la pandémie est certainement venue jouer un rôle là-dedans. Puis, la tendance ne s'est pas résorbée. Le climat d'insécurité s'accentue d'année en année.»
Il souligne notamment une certaine hausse de plus petits crimes, comme les vols qualifiés, impliquant souvent de la violence, qui ont augmenté de 39 % depuis cinq ans.
«Toutes sortes d'autres crimes ne sont pas rapportés à la police parce qu'il y a des gens qui se disent que ça ne vaut plus la peine de les signaler au SPVM (Service de police de la Ville de Montréal). Donc, ça vient donner une espèce de climat de jungle. Des fois, on se demande si on est bel et bien à Montréal. Dans les rues comme dans le métro, le nombre de signalements explose.»