L'aile jeunesse de la Coalition avenir Québec a suggéré la semaine dernière un retour à la discipline à l'école, incluant le vouvoiement des professeurs et le port de l'uniforme.
Gabriel Nadeau-Dubois et Ruba Ghazal ont répondu mercredi par une lettre ouverte dans Le Journal de Montréal, soulignant que le civisme, ça commence par un ventre plein, avec un enfant sur cinq qui ne mange pas à sa faim.
Écoutez Gabriel Nadeau-Dubois discuter de situation au micro de Philippe Cantin, lui qui préconise un programme universel d'alimentation scolaire pour que les enfants n'aient pas le ventre vide.
«C'est une bonne nouvelle de voir les jeunes caquistes s'intéresser à l'avenir de l'éducation au Québec. Mais c'est sûr que c'est un peu surprenant de voir que la priorité que les jeunes caquistes identifient, c'est la discipline, le civisme. Pas que ce ne soit pas important. Ma conjointe est enseignante au primaire. C'est vrai que c'est un enjeu dans nos écoles, la discipline et le civisme.»
«Mais il faut se rappeler que ces problèmes-là, c'est des symptômes, notamment du fait qu'il y a des inégalités au Québec dans nos écoles. Et un des principaux problèmes qu'on a, c'est qu'un enfant sur cinq au Québec a faim quand il est à l'école. On ne peut pas s'attendre à ce que les enfants réussissent ou à ce que les classes soient fonctionnelles si un enfant sur cinq a faim. Donc, parlons-en de civisme dans nos écoles, mais selon nous, la première étape, c'est de s'assurer que sur les bancs d'école, les petits Québécois et les petites Québécoises aient le ventre plein.»
«C'est tout un coup dur pour le gouvernement»
«Le départ de Pierre Fitzgibbon, c'est tout un coup dur pour le gouvernement Legault», dit Nadeau-Dubois
«Et là, c'est ça laisse un trou béant, parce que monsieur Fitzgibbon venait de déposer un projet de loi super important pour l'avenir du Québec, qui peut avoir l'air un peu technique, mais qui est très, très important pour les 15, voire les 20 prochaines années, un projet de loi sur l'avenir énergétique.
«Qu'est-ce qu'on veut faire avec notre électricité? Est-ce qu'on veut la vendre à des multinationales? Est-ce qu'on veut la vendre à des entreprises québécoises? Est-ce qu'on veut l'utiliser pour décarboner le Québec? C'est des choix qui vont être déterminants pour l'économie du Québec, mais aussi pour la facture d'électricité des Québécois. Ce débat-là, il est essentiel pour l'avenir du Québec. Et là, M. Fitzgibbon laisse tout ça en plan alors qu'on était censé, la semaine prochaine, étudier le projet de loi qu'il nous avait déposé. Ça met le gouvernement dans le pétrin, mais ça nous met tous un petit peu dans le pétrin, parce que c'est un débat qui est important.»