Chaos et panique. Telles étaient les scènes au Liban, mardi, lorsque près de 3000 téléavertisseurs appartenant à des membres du Hezbollah ont explosé simultanément à plusieurs endroits dans le pays, causant 12 décès et près de 2800 blessés.
La thèse privilégiée serait qu'Israël aurait intercepté les milliers de téléavertisseurs en question, en leur ajoutant des explosifs. Or, plusieurs questions demeurent.
Alors que la situation ne cesse de s'envenimer au Moyen-Orient, plusieurs craignent une escalade entre les l'État hébreu, le Hamas et le Hezbollah. Qu'est-ce que signifie cette nouvelle attaque d'Israël pour le conflit?
Pour comprendre les différents enjeux reliés à cet événement dans la guerre qui oppose le Hamas et Israël, écoutez la journaliste correspondante à Beyrouth, Clotilde Bigot, suivie de Fabrice de Pierrebourg et de Jean-François Lépine à Lagacé le matin.
«Il y avait des scènes où vraiment on voyait des personnes du Hezbollah qui venaient dans différents hôpitaux, des hôpitaux qui ne sont pas du tout proches de '' fief '' du Hezbollah et tout le monde était extrêmement triste. Les médecins, les infirmiers et les infirmières étaient complètement débordés. Le ministère de la Santé a pris les choses en main et qui a en fait commencé à trier les patients et les blessés. C'est pour ça que tous les hôpitaux de la capitale ont reçu des blessés, quel que soit le lieu où ils ont été blessés.»
«Israël a des espions partout, et même au Liban, dans les fiefs du Hezbollah. C'est pour ça que moi, j'ai constaté leur paranoïa extrême. Et ils ont raison d'être paranoïaques parce qu'ils savent que le Mossad a la capacité d'infiltrer même l'organisation la plus puissante comme le Hezbollah qui a un maillage sécuritaire très efficace. Je peux te dire, j'ai passé plusieurs jours avec eux. J'ai été obligé d'avoir plusieurs autorisations, j'ai été suivi pas à pas avec les photos que j'ai prises, elles étaient contrôlées.»
«Il y a des centaines de combattants qui vont être inopérants pendant quelque temps, mais c'est une opération d'intimidation où vraiment on essaie de convaincre l'adversaire en leur disant: '' Touche à rien et cesse de nous harceler '' parce qu'il y a, il faut le dire, depuis le 7 octobre, des affrontements à la frontière nord d'Israël. Il y a 60 000 Israéliens qui vivaient là avant le 7 octobre et qui ont été obligés d'être déménagés ailleurs parce qu'il y a des attaques incessantes tous les jours, d'une part et d'autre de la frontière.»