Soirée d'intronisation, mercredi, pour la Ligue de hockey junior Martimes Québec qui honore quelques-uns de ses anciens joueurs et dirigeants les plus méritoires.
Écoutez Alexandre Daigle, qui a été dominant dans la LHJMQ, au micro de Mario Langlois, aux Amateurs de sports.
Comment a-t-il appris la nouvelle?
«Mario (Cecchini) m'a appelé. Il a fait comme si c'était un meeting pour me parler du futur de la ligue. Il me semblait que ça faisait longtemps que quelqu'un m'ait pas appelé pour me demander le futur du junior... Je trouvais ça suspicieux, puis il m'a m'annonçé je faisais partie des sélectionnés. J'étais très, très heureux.Ça fait quand même longtemps... Ça fait 30 ans que je ne suis plus dans la ligue, 31 ans maintenant. Puis, ça passe vite quand même. C'est un bel honneur comme on dit. J'ai passé la gratte avec le hockey mineur et junior québécois. Je suis bien content.»
Avec 129 buts et 198 mentions d'aide pour 327 points dans la LNH, Alexandre Daigle n'a certes pas eu une carrière digne des meilleurs premiers choix universels (Guy Lafleur, Mario Lemieux, Sidney Crosby), mais il en a eu une et il estime que le documentaire sur sa personne a mis les choses en perspective.
«Je pense que le documentaire a bien fait ça. Moi, je les ai toutes vues, les mauvaises entrevues... Souvent. Toutes les choses que j'ai moins bien faites, mais aussi les choses aussi que j'ai bien fait. Donc, ça te met beaucoup en perspective.
«Je me dis que j'ai quand même joué plus de 650 matchs, deux lock-out et puis quatre ans en Europe. J'ai quasiment joué comme 1000 matchs en tant que professionnel. Et puis, quand j'entendais parler du monde, c'est comme si j'avais joué 100 games dans la ligue. Ça ne faisait aucun sens. Ça m'a donné beaucoup de confiance, aussi, d'aller dans les médias, puis je suis content. TVA Sports m'a appelé et depuis ce temps-là, je suis avec eux.»
«Trente ans de sa vie... Tu vois l'arc de tout ça.. Il y avait beaucoup, beaucoup de beaux moments aussi. Trente ans, c'est long, mais c'est vite passé. J'ai été quatre ans dans la Beauce. Ça a été super. J'ai gagné deux championnats du monde. Ça a été incroyable. J'ai vécu dix ans à Los Angeles. Oui, c'est pas du hockey, mais je peux te confirmer que j'en ai eu du plaisir. Je suis chanceux. Je suis un petit gars de Laval qui ne parlait pas anglais à 16 ans, 17 ans. Et puis, j'ai tout vécu ça.»
«Et puis après ça, tes enfants écoutent ça... Parce que mes enfants ne me connaissent pas comme joueur de hockey. Ils connaissent papa. Ils ne m'ont jamais vu jouer. Ils ont vu une couple de faits saillants dans les années 90, mais pas plus. Le documentaire leur a ouvert les yeux. Et puis ce n'est pas comme si je vais m'asseoir avec eux et puis je vais tout leur conter ce que j'ai fait dans la vie. Ça, s'était parfait. Regarde 45 minutes, tu vas le savoir...»