Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez ont invité Marie-Ève Cotton, médecin psychiatre, afin de discuter de plusieurs enjeux liés à la santé et à l'itinérance.
L'experte discute des problèmes de santé mentale et de la stigmatisation des troubles psychotiques, comme la schizophrénie, souvent associée à tort à la violence. Elle souligne l'importance de ne pas réduire les individus à leur maladie et mentionne les facteurs réels de risque de violence, tels que la consommation de substances et les antécédents de violence.
«Il ne faut pas qu'on ait l'impression, dans les discours, dans la discussion publique sur la violence, que la maladie mentale est responsable de 50% de la violence dans la société. C'est pas vrai. On a beaucoup plus de chances d'être tué par son conjoint que par une personne avec une maladie mentale, on a beaucoup plus de chance d'être tués par quelqu'un qui s'est fait arrêter une fois pour conduite en état d'ébriété que par quelqu'un avec un trouble mental. Mais ce n’est pas ça qu'on a en tête du tout...»
Dre Cotton aborde également les défis des soins de santé dans le Grand Nord, comme le manque de stabilité du personnel et les problèmes de logement, appelant à un plan d'urgence national.
Elle a aussi cosigné une lettre interpellant les organisations médicales sur la situation à Gaza, dénonçant le double standard dans la réaction aux conflits armés et la nécessité de protéger l'accès aux soins de santé.