«Rien ne va plus à la Direction de la protection de la jeunesse». C'est ainsi que Nathalie Normandeau résume la situation qui frappe la DPJ Mauricie Centre-du-Québec, depuis qu'une enquête menée par Caroline Touzin et Gabrielle Duchesne, du journal La Presse a révélé que des dizaines d’enfants ont été placés trop rapidement en banque mixte en vue d’être adoptés.
On y apprend également que des intervenantes ont livré de fausses interventions au tribunal et que des milieux de vie pouvant accueillir l'enfant dans la famille élargie n'ont pas été considérés dans de nombreux cas.
En réaction, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, a mis sous tutelle la DPJ Mauricie-Centre-du-Québec.
Comment expliquer une telle situation?
Écoutez à ce sujet les commentaires de Nancy Audet, journaliste et auteure de deux livres sur la DPJ, qui à elle a elle-même été placée sous la protection de la jeunesse, à La commission.
«On a un problème de maltraitance parce que l'année dernière, il y a eu près de 136 000 signalements à la DPJ. On a maintenant plus de signalements pour maltraitance au Québec qu'on a de naissances. On va devoir faire face au problème et le faire avec courage.»