Avec l’élargissement de l’aide médicale à mourir, les Québécois ayant reçu un diagnostic d’Alzheimer pourront faire une demande anticipée à partir du 30 octobre prochain.
Ça s’en vient vite… et des médecins estiment que le système de santé ne sera pas prêt à faire face à l’afflux de demandes.
D’autres préviennent les patients que l’aide médicale à mourir n’est pas «automatique».
Pour en discuter, Philippe Cantin accueille Sandra Demontigny, atteinte d’Alzheimer précoce et militante pour l'aide médicale à mourir anticipée.
«J'avais hâte que ça se règle avant que je dépasse ma faculté de consentir. Puis, après ça, je pourrai plus l'avoir.. Alors, je suis vraiment très contente. Depuis quelques jours, mon niveau de stress est descendu dans mon corps. Je sais que là, si je peux... je peux respirer, je peux réfléchir. Mes critères sont déjà établis, mais je n'ai pas tout le temps une espèce de crainte de rester prise dans mon corps si jamais ça dégénère plus rapidement que je pense. Même si ce n'est pas supposé d'aller rapidement, nécessairement, la maladie d'Alzheimer. Mais on ne sait on jamais. Donc, je suis beaucoup plus sereine.»
Elle souligne l'importance de la dignité et établit ses propres critères pour l'aide médicale à mourir, refusant de dépendre d'autrui pour des fonctions vitales.
Malgré les inquiétudes sur la préparation du système de santé, elle reste confiante, ayant déjà consulté des médecins pour sa demande.