Ça fait maintenant trois semaines que les éducatrices de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec ouvrent leurs portes plus tard le matin pour mettre de la pression sur le gouvernement du Québec.
En effet, des garderies retardent leur ouverture de 30 minutes dans le cadre de moyens de pression.
Mercredi, une quinzaine de CPE syndiqués au Syndicat québécois des employées et employés de service, affilié à la FTQ, tiendront également une journée de grève.
Les éducatrices et éducateurs se battent pour de meilleures conditions de travail alors qu'ils ont été des milliers à quitter le métier dans les dernières années.
Écoutez le témoignage de Ghislain Leblond, qui a travaillé pendant 17 ans comme éducateur en CPE, avant de claquer la porte pour suivre une formation en construction.
«Depuis la pandémie, il y a eu des offres plus intéressantes ailleurs avec la pénurie de main-d'oeuvre. Avant, les gens changeaient moins d'emploi. Maintenant, les gens, aussitôt qu'ils ont la possibilité d'avoir un meilleur salaire, ils vont aller le chercher et c'est normal. Comme dans les CPE, on est moins bien payés, les gens désertent beaucoup. Ils désertent aussi pour les conditions de travail qui coûtent cher... Il y a plein de petites choses qui font qu'au bout de la ligne, c'est mieux d'aller travailler ailleurs.»