Le sud de la Californie connaît les incendies d'hiver les plus dévastateurs depuis plus de quarante ans. Pourtant, les incendies ne se déclarent généralement pas à cette période de l'année, mais des ingrédients spécifiques se sont réunis pour défier le calendrier d'une manière rapide et mortelle. Que retient notre chroniqueur Luc Ferrandez de cette terrible catastrophe qui s’abat sur les gens de la région?
«C’est comme une sorte de nouvelle catastrophe. Cette fois, c’est dix jours et on ne voit pas quand ça va finir. Généralement, une catastrophe naturelle fait mal à tout le monde, mais plus mal aux démunis […] Là, on voit des richissimes brûler… Ça marque les esprits. Ils sont aussi victimes jusqu’au bout, la perte totale.»
Ce dernier parle aussi des changements climatiques, «ces effets qu’on ne voit pas, comme les courants marins et les échanges d’air chauds et froids».
Ici, le chroniqueur fait notamment référence aux causes de ces vents qui ont fouetté les flammes et les braises à plus de 150 km/h. Ils sont beaucoup plus beaucoup forts que la normale.
Il y a aussi une sécheresse extrême dans ce coin de la Californie. Et n’oublions pas les pluies diluviennes qui ont fait auparavant pousser des tonnes de plantes qui ont ensuite été desséchées par des chaleurs record à l’hiver... Elles sont devenues des combustibles faciles à brûler.
À cela s'ajoute un courant-jet plongeant et inhabituel…
Résultat: depuis plus d’une semaine, les feux ont ravagé des milliers de structures, résidences et bâtiments.