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Les grands défis de l’adoption

Témoignage touchant d’une mère qui a bien failli y laisser sa peau

Témoignage touchant d’une mère qui a bien failli y laisser sa peau
Image / Getty Images/E+/RinoCdZ
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Geneviève est intervenante à la DPJ. Quand Lucas est entré dans sa vie, elle croyait pouvoir lui offrir tout ce dont il avait besoin.  

Vraiment touché par cette histoire que la journaliste Isabelle Hachey a d’abord racontée dans La Presse, puis à son micro mardi, Bernard Drainville tenait absolument à jaser avec Geneviève*. 

«C’est tout un acte d’amour que vous et votre conjoint avez posé pour le petit Lucas»

Lucas* est natif de la Colombie et a été abandonné quelques mois seulement après sa naissance. Après avoir fait plusieurs foyers d’accueil colombiens, il a été adopté par un couple québécois.  

Mais en raison de ses troubles d’attachement sévères, ce couple n’a pas été en mesure de le garder et Lucas a été placé dans foyer de groupe de la DPJ à l’âge de 4 ans, en attente d’être adopté à nouveau.

Un enfant dont personne ne voulait

C’est à ce moment que Geneviève* a fait sa connaissance puisqu’elle était intervenante à la DPJ. Et elle a immédiatement eu envie de secourir cet enfant dont personne ne voulait.

Quand elle a proposé d’adopter l’enfant, la DPJ l’a remerciée et a promis de la soutenir face aux nombreux défis auxquels elle aurait à faire face en raison des nombreux déficits de l’enfant.

«Il a un trouble de l’acquisition de la coordination, il a un déficit de l’attention avec hyperactivité, impulsivité et trouble de l’opposition, un syndrome d'alcoolisme fœtal, un trouble sévère de l’attachement. Il y a deux ans, il a reçu un diagnostic du syndrome de Gilles de la Tourette, il a un trouble de l’apprentissage»

«On embarque là-dedans en toute connaissance de cause. Mais même si tu as toute la formation et que tu es intervenante en plus, ça dépasse l’imaginaire. La réalité dépasse la fiction» 

«Il fait 7-8 crises par jour. Des crises où on doit faire des contentions parce qu’il est dangereux pour lui-même et pour les autres. L’automutilation. Il nous donne des coups de tête, il nous mord. Il est violent verbalement envers nous. C’est un enfant hyperactif, il est en hypervigilance constamment, autant la nuit comme le jour. La nuit, il ne dormait pas, il faisait des terreurs nocturnes à répétition, deux à trois par nuit»

Congédiée pour ses absences

Puis, un jour, Lucas l’a frappée au visage avec un masque de plongée et elle s’est retrouvée à l’hôpital où on lui a diagnostiqué un traumatisme crânien.

À la suite de son hospitalisation, elle a dû s’absenter de son travail à de nombreuses reprises et a souffert d’une dépression.

Insatisfait par ses nombreuses absences, son employeur a décidé de la congédier.

«Je me suis sentie abandonnée. J’avais de la difficulté à avoir des services.

Aucun regret

Malgré toutes ces difficultés, Geneviève continue de prendre soin de Lucas avec beaucoup d’abnégation et d'amour.

Maintenant âgé de 11 ans, Lucas fait des progrès sur le plan affectif et comportemental. Mais la partie n'est pas gagnée. 

En entrevue avec Bernard Drainville, Geneviève a expliqué qu'elle choisissait de voir le potentiel de Lucas plutôt que ses nombreuses difficultés. 

Elle n'a aucun regret et elle indique qu'elle referait la même chose.

*Geneviève et Lucas sont des prénoms fictifs pour protéger leur anonymat.

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