Le média américain Pitchfork indique, dans un article publié samedi, que quatre personnes affirment avoir été victimes d’inconduite sexuelle de la part du chanteur et leader du groupe montréalais Arcade Fire, Win Butler. Sur Internet, il semble qu’on banalise cette nouvelle. Écoutez la chroniqueuse culturelle Catherine Brisson et la cofondatrice du collectif Québec contre les violences sexuelles, Mélanie Lemay.
« J’ai été surprise de constater que, dans de nombreux commentaires sur Internet, des gens, au lieu de condamner les gestes de Win Butler, s’en prennent aux victimes. La grande majorité banalisait ses actions. […] Certes, la nouvelle a été reprise par de nombreux médias, mais cela n’a pas fait de vague au Québec. »
Une première personne, qui se décrit comme non binaire, affirme avoir été agressée sexuellement à deux reprises en 2015 par Win Butler, alors qu’elle avait 21 ans et lui, 34 ans.
Trois femmes ont aussi accusé le chanteur de comportements déplacés à leur égard, alors qu’elles avaient entre 18 et 23 ans au moment de leurs interactions avec M. Butler entre 2016 et 2020.
« La raison pour laquelle on banalise ou on tolère c’est parce qu’on aime l’artiste ou son travail. On ne voit pas les répercussions sur une victime qui constate que son agresseur est constamment adulé. »