Certes, le Québec aura besoin de produire plus d’électricité d’ici 2030. François Legault l’a d’ailleurs rappelé mardi lors d’une intervention publique, en soulignant qu’il envisage la construction de nouveaux barrages hydroélectriques.
Or, il existe d’autres solutions, selon Normand Mousseau, professeur et directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier de Polytechnique Montréal.
« Nous avons fait une étude il y a un an, qui démontre que la production d’électricité devra être augmentée de 100 térawattheures d’ici 2050. Dès 2030, le Québec manquera d’électricité. M. Legault a dit favoriser les barrages. Mercredi, il a précisé que c’était les barrages ou rien. Ça ne m’apparaît pas réaliste. La première alternative est l’énergie éolienne. Elle est moins chère et s’intègre bien au parc de barrages hydroélectriques actuels. L’intérêt de nos systèmes électriques réside dans les grands réservoirs. Pour cela, on a dû inonder 10 000 kilomètres carrés du territoire. Aujourd’hui, c’est extrêmement difficile d’imaginer de tels nouveaux barrages. »
Mentionnions que François Legault a affirmé qu’il a mandaté Hydro-Québec pour évaluer la possibilité de construire de nouveaux barrages. la socité d'État devra lui présenter des propositions pour lancer des chantiers.
« On a besoin d’une analyse des vrais besoins au Québec », d’ajouter M. Mousseau, en entrevue avec l'animateur Luc Ferrandez.