La Presse a révélé samedi que plusieurs enfants avec des problèmes de santé mentale sont hospitalisés avec des adultes. Le manque de pédopsychiatres ou de place dans les unités de pédopsychiatrie serait à l'origine de cette situation. Ces jeunes patients côtoient donc parfois des personnes psychotiques, suicidaires ou potentiellement agressives.
Dr Claire Gamache, présidente de l'Association des médecins psychiatres du Québec qui a dénoncé la situation, discute de ce problème à l'émission Même le week-end.
Les répercussion sur les enfants
La docteure souligne que la plupart du temps, les enfants n'ont pas besoin d'hospitalisation. Toutefois, lorsqu'une telle mesure est nécessaire, il est préférable de les séparer des adultes.
Selon ses propos, il est plus bénéfique pour ces enfants de se retrouver avec des jeunes qui souffrent de la même problématique qu'eux et de leur éviter d'en avoir une image dramatique et erronée.
«On hospitalise des adultes qui sont psychotiques, agités, intoxiqués ou très souvent agressifs. On ne veut pas que nos enfants voient ça. Ce serait de les exposer à un certain désespoir de ce que c'est de grandir avec une maladie mentale.»
Plusieurs années d'Université
Elle avance également que le manque de personnel, encore plus grand chez les pédopsychiatres que chez ceux qui traitent les adultes, peu s'expliquer par la durée des études pour accéder à cette profession.
«On a un peu plus de mal à recruter des pédopsychiatres car ils sont plus longs à former. C'est un an de plus et donc on est rendu à 11 ans d'Université.»