Pierre Gervais a passé plus de trois décennies au sein de l’organisation des Canadiens de Montréal.
Il proposera dès la semaine prochaine le livre «Au cœur du vestiaire», créé en collaboration avec le journaliste Mathias Brunet de La Presse.
Le livre porte bien son nom, car il ne s’agira pas d’une biographie portant sur Gervais, comme le collaborateur au 98.5 Sports l’explique à l’animateur Mario Langlois.
« Je ne voulais pas parler de moi. Je voulais parler de ce que j’ai vécu. Je voulais partager ce que j’ai vécu. J’ai été privilégié. Je me suis dit pendant des années : si j’écris un livre, je vais dire les vraies affaires. Et quand on dit les vraies affaires, on écorche quelques personnes. »
Il souligne toutefois que l'ouvrage n'est nullement un règlement de comptes envers qui que ce soit.
Lors de sa dernière saison, après la finale perdue par les Canadiens contre le Lightning de Tampa Bay, Pierre Gervais a appris que la direction de l’équipe prolongeait le contrat de Dominique Ducharme.
« J’étais sûr que ce n’était pas une bonne idée. Malheureusement. Dominique Ducharme, c’est une chic personne et il connaît le hockey, sauf que, tu voyais des gars vraiment « flat ». Nous, on le vivait de l’intérieur. La réalité, c’est ça : C’est juste que le message ne passait pas. »
Marc Bergevin a insufflé un vent de fraîcheur quand il a pris le poste de directeur général des Canadiens. Lors de la deuxième moitié de mandat, ce fut moins vrai, même si le Tricolore a finalement atteint la finale de la coupe Stanley pour une première fois depuis 1993.
« Je ne peux pas dire si c’est la pression, je ne peux pas dire si ça lui est monté à la tête… mais ça a changé. Il est devenu très, très différent. Dans la vie de tous les jours avec son approche, son attitude, ses changements d’humeur. En finale de la coupe Stanley, il était stressé. Je lui ai dit : « Enyoy! » Il m’a dit qu’il en était incapable. (…) Sa deuxième portion de mandat, ça a vraiment dérapé. »
Pierre Gervais a eu le plaisir de remporter deux coupes Stanley (1986 et 1993), mais il en a perdu autant (1989 et 2021). Et ça, sportivement parlant, c'est «affreux» à vivre.
En revanche, toutes ces années ont permis de rigoler plus d'une fois. Un spectacle de ZZ Top à Hartford avec Mats Naslund, les café spéciaux de Pat Burns - café Bailey's à l'entraînement -, ainsi que le visage bleu de Patrick Roy « comme un Schtroumpf » - un coup pendable de Burns - valent le détour.
Et il y a aussi les relations à long terme, profondes, comme celles avec Joé Juneau et Carey Price.
On écoute Pierre Gervais et Mario Langlois....