La dépouille de Brian Mulroney est exposée en chapelle ardente aujourd'hui et demain à Ottawa.
Les membres du public et de la scène politique sont d'ailleurs nombreux mardi matin à vouloir venir rendre hommage à l'ex-premier ministre canadien.
Il respectait ses collègues, il les encouragait à faire le mieux. Il a gagné deux grandes élections et la chose la plus importante est qu'il a utilisé ce pouvoir pour vraiment transformer le pays.
Rencontrée sur place, l'ancienne gouverneure générale, Michaëlle Jean, a partagé son souvenir le plus marquant de Brian Mulroney.
Dans la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, je pense à son plaidoyer qui était tellement exemplaire pour la libération de Nelson Mandela. Il me disait combien ça avait été épique, combien il s'était bagarré avec Margaret Thatcher et Ronald Reagan parce qu'il trouvait qu'ils n'en faisaient pas assez. Donc, c'est l'homme d'État dont je me souviens, c'est-à-dire celui courageux, qui persévérait, qui persistait et qui n'a jamais renoncé à ses convictions.
Le leader du gouvernement à la Chambre des communes, Steven MacKinnon, souligne que c'était important pour lui d'être présent.
C'est quelqu'un qui aura laissé sa marque. On est ici aujourd'hui pour vraiment exprimer notre gratitude. J'ai pu le voir de très près dans des rencontres privés, dans des sommets, lors de grandes occasions, et c'était toujours quelqu'un d'une gentillesse et d'une ouverture totale. Évidemment, le Canada va s'ennuyer de lui, comme moi.
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilièvre, a également tenu à être sur place pour lui rendre hommage.
C'était un grand homme d'État pour le Canada, un fils du Québec. Il a rendu le pays très fier. Il laisse un grand patrimoine pour tous les canadiens. On est ici pour rendre hommage à un grand homme.
Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, affirme qu'il faut s'inspirer de Brian Mulroney dans la politique d'aujourd'hui.
Il laisse une inspiration que les gens devraient peut-être considérer de nouveau. Qu'on ait été d'accord ou pas avec ses positions, j'ai toujours gardé une image extrêmement positive de Monsieur Mulroney, de la sincérité de son engagement. Je pense qu'il y croyait pour vrai, qu'il le voulait pour vrai. C'était un homme de dignité, de sourire et d'une capacité à aller au-delà de la ligne partisane vers autrui. Ce sont des vertus que j'ai l'impression qu'on retrouve moins aujourd'hui.