Le budget fédéral a été déposé, mardi après-midi, à Ottawa, par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. Un budget axé principalement sur le logement.
Même si Justin Trudeau avait multiplié les annonces prébudgétaires au cours des dernières semaines, il restait tout de même quelques surprises à annoncer.
Parmi celles-ci, le fédéral souhaite convertir des bâtiments gouvernementaux, comme des bureaux de fonctionnaires, des bureaux de postes ou des bâtiments appartenant à l’armée, en immeubles à logements.
Le financement de ces nouvelles mesures se fera notamment en imposant le gain en capital pour la tranche supérieure à 250 000$.
Mettre un frein à la flambée des vols de véhicule
Le gouvernement adopte aussi des mesures en matière de sécurité, comme le vol de véhicules et la présence d’armes dans les rues.
Le fédéral veut ainsi modifier le Code criminel afin de serrer davantage la vis aux voleurs de véhicules. Différentes mesures en ce sens figurent dans le budget fédéral, dont celle de créer de nouvelles infractions criminelles pour les vols impliquant le recours à la violence ou ayant des liens avec le crime organisé ainsi que l'utilisation d'appareil électronique ou numérique.
Ottawa vise également à ce qu'un nouveau facteur aggravant soit applicable lors de la détermination de la peine s'il est prouvé qu'un délinquant a utilisé un jeune pour perpétrer un vol.
Contrairement au Québec on continuera de subventionner les véhicules électriques
Par ailleurs, contrairement à Québec, le fédéral n'a pas l'intention de diminuer ses subventions pour l'achat d'un véhicule électrique.
Notons que les entreprises qui investissent toutefois dans la chaîne d'approvisionnement de véhicules électriques au Canada auront accès à un nouveau crédit d'impôt de 10%.
Cela s'ajoute au crédit d'impôt à l'investissement pour la fabrication de technologies propres de 30% déjà offert aux entreprises qui fabriquent des véhicules électriques au pays.
Un déficit imposant
Le déficit atteint, quant à lui, pratiquement 40 milliards de dollars et le retour à l’équilibre budgétaire n’est pas prévu pour demain, alors que le fédéral estime qu'il sera encore de 20 milliards dans cinq ans.
Pour réaliser des économies, le gouvernement fédéral se fiera sur l'attrition naturelle de la fonction publique, alors qu'Ottawa estime que la taille de la fonction publique diminuera de l'équivalent de 5 000 postes à temps plein au cours des quatre prochaines années.
Cette diminution devrait permettre de réaliser les économies restantes de 4,2 milliards sur quatre ans, à compter de 2025-2026, qui étaient visées lors du dernier budget.