Dans une longue saison de 82 matchs, il y a forcément quelques rencontres qu'une formation estime avoir laissé filer à la fin du calendrier. Celle des Canadiens de Montréal face aux Penguins de Pittsburgh, lundi soir, sera du nombre.
En avant 3-2 avec un peu plus de cinq minutes à faire au deuxième engagement, le Tricolore (2-2-0, 4 points) a permis quatre buts sans riposte à la bande à Sidney Crosby pour finalement s'incliner 6-3.
Les buts de Kaiden Guhle (1er), Juraj Slafkovsky (1er) - en avantage numérique - et Emil Heineman (2e) n'auront pas suffi à combler les lacunes défensives de la formation de Martin St-Louis.
Samuel Montembeault a connu un premier match moyen, même si son unité défensive l'a souvent laissé tomber. Il a fait face à 32 tirs et il aimerait sûrement revoir ceux de Lars Eller.
Curieusement, Crosby n'a pas récolté le 1600e point de sa carrière lors de ce match ou les siens ont touché six fois la cible: Lars Eller (1er, 2e), Rickard Rakell (1er), Kevin Hayes (2e), Kristopher Letang (2e) et Evgeni Malkin (1er) ont inscrit les buts des vainqueurs. Tristan Jarry a vu 27 rondelles dirigées dans sa direction.
Les Canadiens accueilleront les Kings de Los Angeles, jeudi, au Centre Bell.
Peu menaçants
Les Canadiens n'ont guère été menaçants en début de rencontre. Ils n'avaient aucun tir au compteur lorsque les Penguins ont pris les devants à 6:54 sur un but de Lars Eller, lors du quatrième tir de la formation de Pittsburgh.
En perdant pied, le défenseur David Savard a permis à Eller de s'élancer et son tir vif a surpris tout le monde, Montembeault compris.
Un tir de routine en direction du gardien Tristan Jarry fut le premier des Canadiens avec 8:47 à faire à la période. On a entendu quelques applaudissements sarcatisques dans la foule... et ils ne s'adressaient pas au gardien des Penguins.
Montembeault a sauvé les meubles encore une fois en fin d'engagement, mais il n'a rien pu faire sur la séquence suivante, quand Richard Rackell a été laissé seul devant le filet: 2-0 Penguins.
Le Tricolore avait besoin d'une étincelle et c'est Kaiden Guhle qui y est parvenu avec un tir sur réception qui a fait mouche à 18:16.
Joel Armia a ensuite écopé d'une pénalité bête par la suite, mais les Penguins ne sont pas parvenus à en tirer parti avant la fin de la période.
En revanche, une pénalité décernée aux Penguins leur a coûté un but en début de période médiane, lorsque Nick Suzuki a fait un tir-passe dévié par Juraj Slafkovsky à l'embouche du filet à 2:51.
L'initiative, souvent nommée «momentum», a été complètement à l'avantage du Tricolore par la suite.
Et Emil Heineman a donné les devants aux siens pour la première fois du match avec un superbe tir vif et précis à 14:26.
Avec 3:37 à faire à l'engagement, Eller a ramené les deux équipes à la case départ avec un but très similaire à son premier. Montembeault s'est agenouillé trop tôt sur la séquence: c'est 3-3.
L'égalité a été rompue à 7:47 du dernier tiers quand Kevin Hayes a redonné les devants aux Penguins. Pas mal toute la brigade défensive des Canadiens était à blâmer sur ce coup-là...
C'est encore une carence en défensive qui a mené au cinquième but des Penguins, celui de Kristopher Letang qui a profité d'une brèche pouvant laisser passer un autobus avant d'inscrire son deuxième but de la saison, à 11:32.
Les Canadiens ont retiré Montembeault en fin de match et ils ont étourdi les Penguins durant deux bonnes minutes avant qu'Evgeni Malkin n'inscrive son 499e but de sa carrière, celui-là, dans un filet désert, pour mettre un terme à la rencontre.