Les élections fédérales sont officiellement déclenchées. Le premier ministre sortant, Mark Carney, s'est adressé aux médias à Rideau Hall, à Ottawa, où il a demandé à la gouverneure générale de dissoudre le Parlement.
La campagne électorale sera de seulement 36 jours, c'est-à-dire la durée minimale autorisée. Les Canadiens seront donc appelés aux urnes le lundi 28 avril.
Une campagne électorale dans l'ombre de Donald Trump
Autant le chef du Parti libéral, Mark Carney, que le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, se présentent comme celui qui pourra tenir tête au président américain Donald Trump, en raison de la menace qu'il représente.
Effectivement, le pays sera frappé par de nouveaux tarifs le 2 avril si la situation reste la même.
Une lutte plus serrée que prévu
La campagne s'annonce mouvementée, alors que les conservateurs et les libéraux sont au coude-à-coude dans les sondages.
Mark Carney souhaite obtenir un mandat fort, comme le laisse entendre son slogan «Un Canada fort», pour défendre les intérêts des Canadiens: «Je veux que les Canadiens et Canadiennes comprennent que nous avons tout ce dont nous avons besoin pour réussir ici, au Canada, si nous avons le bon plan, et si nous travaillons ensemble», a souligné le chef libéral.
De son côté, Pierre Poilievre n'a pas attendu le déclenchement officiel des élections pour lancer sa campagne: «Donner un quatrième mandat aux libéraux va affaiblir le Canada encore, et favoriser les intérêts agressifs de Donald Trump contre notre pays», a affirmé le chef conservateur.
Par la suite, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a lancé la campagne électorale en ciblant les chefs des deux partis qui mènent dans les sondages: «Pierre Poilievre coupera les services pour la classe moyenne pour donner plus aux milliardaires», alors que Mark Carney «a passé sa carrière à enrichir les riches PDG sur le dos des gens», a-t-il dit en point de presse à Ottawa.
Yves-François Blanchet a lancé la campagne du Bloc québécois avec le slogan «Je choisis le Québec», rappelant qu'on ne doit pas négliger les enjeux du Québec en cette période de guerre tarifaire entre le Canada et les États-Unis: «Peut-on et veut-on prendre le risque de ne pas se prémunir contre le fait que monsieur Carney comme monsieur Poilievre à date, dont aujourd'hui, n'ont rien mentionné des enjeux économiques particuliers au Québec?», demandait le chef bloquiste en conférence de presse à Montréal.
En plus de la guerre tarifaire, d'autres enjeux préoccupent les Canadiens et font partie des plateformes des partis, notamment le coût de la vie.