Le 27 mars dernier, Patrick Lagacé avait reçu une mère qui avait découvert avec horreur que ses enfants subissaient des agressions sexuelles de la part de leur père. algré le fait qu’il ait plaidé coupable, l’homme avait toujours son autorité parentale.
Or, depuis, le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette a piloté une réforme du droit de la famille qui va changer beaucoup de choses.
Écoutez la femme se livrer à l’animateur.
«Pour moi, c'est sûr qu'avant tout, c'était la protection de mes enfants, dit-elle. Et puis à ce moment-là, je me suis fait dire par le notaire que, à moins d'obtenir une déchéance parentale, rien ne garantissait que les enfants ne retournent pas chez leur père.»
En procédant à ces demandes, elle voulait protéger le futur de ses enfants.
«Aujourd’hui, ils sont jeunes, mais un jour, s’il y avait des enjeux plus proches de l'âge de la majorité, et qu’il y avait des décisions à prendre, c’était de sentir qu'ils allaient devoir avoir l'accord de leur agresseur qui était plein de non-sens pour moi.»
De son côté, Louise Riendeau, la responsable du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, est en accord avec ces nouveautés proposées par le gouvernement.
«Ça va faciliter la vie à beaucoup de mères victimes de violence conjugale. À l'heure actuelle, on voit beaucoup d'auteurs de violence qui vont justement utiliser leur autorité parentale pour continuer à harceler la mère, pour remettre en question les décisions qu'elle prend pour le bien des enfants, pour parfois même violenter encore les enfants. Pour requérir des soins, les femmes devaient se tourner vers le tribunal pour obtenir une ordonnance pour que leur enfant, par exemple, voie un psychologue, une travailleuse sociale, pour être capable de guérir des conséquences de la violence qu'eux-mêmes avaient vécues.»