Des entreprises privées accusées d’opérer illégalement des sites de jeu sur Internet au Canada ont annoncé mardi la création d’une coalition ayant pour objectif de travailler avec le gouvernement québécois pour créer un nouvelle loi.
La création d’un tel groupe de pression pourrait-elle réellement mener à contribuer à la «sécurité des consommateurs » et au «jeu responsable» comme ils le prétendent?
Des problèmes néfastes liés au jeu en ligne sont pourtant en forte hausse depuis la pandémie au Québec.
Écoutez Nathalie Bergeron, porte-parole de la Coalition québécoise du jeu en ligne, et Sylvia Kairouz, titulaire de la Chaire de recherche sur l’étude du jeu de l’Université Concordia.
La coalition veut reproduire au Québec le modèle de l'Ontario.
«Ce qu'on demande, c'est que le gouvernement modernise le système actuel, qui est complètement désuet. Il date d'une époque où les gens allaient encore physiquement au casino ou aux courses pour faire des paris, alors qu'une grande partie du jeu maintenant se fait en ligne.»
Quant à Mme Kairouz, elle estime que le gouvernement n'a pas le choix de prendre des mesures.
«On bouge vers une réalité qui est en ligne, où il n’y a absolument pas de contrôle possible de la part des gouvernements, parce que le Web n'est pas contrôlable. Actuellement, le Code criminel interdit des offres privées sur Internet, mais il y a un gros marché en expansion et pour les gouvernements. […] On ne peut pas laisser ce marché sans contrôle. Il y a différentes solutions…»
En 2008, il y avait 5 % de joueurs en ligne au Québec. Selon les derniers chiffres (Chaire de recherche sur l’étude du jeu de l’Université Concordia) datant de 2021, il existe au moins 15 % de joueurs sur le Web.