Des documents de la Société des alcools du Québec (SAQ) obtenus par l’Institut économique de Montréal en vertu d’une demande d’accès à l’information révèlent que les produits d’importation privée les moins chers vendus en succursale sont aussi les plus taxés.
Écoutez Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’Institut économique de Montréal, qui discute des prix des produits de la SAQ.
«On a regardé comment la SAQ fait la majoration. Lorsqu’on importe des vins peu chers, proportionnellement, l’État va en chercher davantage dans les poches des petits consommateurs. Le même phénomène se voit également avec des vins en succursale. On ne devrait pas constater une telle politique régressive de la part du gouvernement.»
Pour chaque bouteille de vin, sur la première tranche de cinq dollars du prix d’un importateur privé, la SAQ applique une majoration de 134,5 pour cent.
Cette majoration diminue à 91 pour cent pour la prochaine tranche de 1,25 dollar, puis à 50 pour cent pour les prochains 8,33 dollars. Elle remonte à 75 pour cent pour le reste du prix facturé par un importateur privé.
M. Giguère souligne que quatre taxes sont imposées sur une bouteille de vin au Québec. En plus, il faut aussi ajouter la majoration SAQ.