Des informations fournies par des alliés du Canada ont notamment aidé à étoffer les renseignements permettant au premier ministre canadien d'alléguer un lien entre des dirigeants indiens et le meurtre de Hardeep Singh Nijjar, en Colombie-Britannique.
Rappelons que ce leader sikh a été assassiné en juin près de Vancouver. Ceci a déclenché une querelle diplomatique entre l’Inde et le Canada, surtout lorsque le premier ministre Justin Trudeau a associé des agents du gouvernement indien à ce décès.
Au cours des jours suivant, Ottawa n’a pas fourni beaucoup de preuves.
Or, il semble que Washington détient aussi des informations privilégiées quant à cette histoire.
Écoutez Michel Juneau-Katsuya, ex-officier du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), qui a notamment été le chef du bureau Asie-Pacifique.
«L’ambassadeur des États-Unis au Canada a également confirmé que Five Eyes [alliance des services de renseignement de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis] a intercepté des communications. C’est un début de présentation de preuve. Ce qui manque, et ça fait très mal, c’est que Monsieur Trudeau doit nous le dire… Il se fait encore tirer l’oreille et c’est au détriment de notre réputation. Le Canada a aussi des preuves…»