Les problèmes de violence dans les écoles primaires, comme ceux vécus par des enseignants de St-Jean-sur-Richelieu, sont en progression et illustrent l'importance de redresser la barre, selon le pédiatre Jean-Françcois Chicoine. Le Syndicat de l’enseignement du Haut-Richelieu a notamment fait appel à la CNESST pour qu'elle s'occupe du dossier.
Écoutez l'entrevue de Patrick Lagacé avec le pédiatre Jean-François Chicoine au sujet de la violence dans les écoles.
Selon lui, les troubles violents sont en augmentation depuis la pandémie.
«On a en fait normalement 15 %, à peu près, des enfants de six ans qui ont une sorte de dérégulation comportementale, suffisamment pour donner une claque, faire mal à un petit ami ou casser quelque chose. Quand on regarde ces statistiques-là, probablement à 25 %, donc ça augmente. Je trouve ça triste pour les enfants, je trouve ça triste pour les enseignants et je trouve ça triste pour leur famille aussi», témoigne le médecin au CHU Sainte-Justine et professeur agrégé au département de pédiatrie de l’Université de Montréal.
«Il m'arrive depuis quelques années de retarder, même si les commissions scolaires ne m'aiment pas, la première année à sept ans maintenant, tellement les émotions, les sentiments des enfants ne suivent pas leur intelligence et leurs compétences.»
Les nombreux problèmes s'expliquent notamment par la surexposition aux écrans, avance le pédiatre.
«80 % des enfants surutilisent les nouvelles technologies et ceci a plusieurs conséquences. La première, c'est que ça peut entraîner des troubles de développement manifestes. On fabrique des enfants avec des handicaps, notamment des retards ou des troubles de langage importants, puis des problèmes d'imagination, puisque comme ils s'ennuient pas, ils n'ont pas de jeu libre, ils n'inventent rien.»