De plus en plus d’entreprises œuvrant dans d’autres domaines deviennent propriétaires de cliniques médicales et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) craint une «marchandisation des soins», alors qu'elle estime que seuls les médecins devraient détenir ces cliniques comme c'est le cas pour les pharmacies qui doivent être la propriété d'un pharmacien tel que le rapporte Le Devoir.
Parallèlement, ce sont maintenant 500 médecins de famille qui se sont désaffiliés de la RAMQ pour aller travailler dans le privé.
Écoutez le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, Marc-André Amyot, aborder le tout jeudi matin au micro de Paul Arcand, alors qu'il constate que de plus en plus de jeunes médecins ne pratiquent même pas dans le public en début de carrière.
«Si un médecin de famille termine sa formation à Montréal ou à Québec, ou dans un grand centre et son conjoint, sa conjointe ne peut pas aller à l'extérieur de Montréal. Mais il y a un nombre limité de médecins qui peuvent s'installer à Montréal. Si ce médecin-là n'est pas choisi dans le lot, tout ce qui s'offre à lui, c'est d'aller vers le privé ou d'encaisser une pénalité dans le régime public.»
Monsieur Amyot souligne que l'idée n'est pas d'ajouter des contraintes, mais de faire ce qu'il faut pour rendre les conditions de pratique intéressantes. Il ne se cache pas pour dire que si on ne corrige pas la situation, on peut s'attendre à voir l'exode vers le privé augmenter.
Le président de la FMOQ estime aussi qu'il faudra aussi régler la question des ratios de médecins par 1000 habitants, alors qu'il en manque actuellement 1200 dans le réseau selon lui et que la balle est dans le camp du ministère de la Santé.