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Cérémonie des César et #MoiAussi

«Vous savez, pour se croire, faut-il encore être cru» -Judith Godrèche

«Vous savez, pour se croire, faut-il encore être cru» -Judith Godrèche
Judith Godrèche, lors de la cérémonie des César. / Julien M. Hekimian/Getty Images

L'actrice française Judith Godrèche a dénoncé publiquement deux réalisateurs qui avaient une emprise sur elle quand elle n'était qu'une adolescente

Vendredi soir, lors de la cérémonie des César, à Paris, elle a pris la parole. Catherine Beauchamp nous fait écouter ses déclarations sur scène.

«C'est compliqué de me retrouver devant vous tous ce soir. Vous êtes si nombreux. Mais dans le fond, j'imagine qu'il fallait que ça arrive. Nos visages face à face, les yeux dans les yeux. Beaucoup d'entre vous m'ont vu grandir. C'est impressionnant. Ça marque. Dans le fond, moi, je n'ai rien connu d'autre que le cinéma. Alors, pour me rassurer en chemin, je me suis inventé une petite berceuse.

«Mes bras serrés, c'est vous. Toutes les petites filles dans le silence, mon cou, ma nuque penchée, c'est vous. Tous les enfants dans le silence, mes jambes bancales, c'est vous. Les jeunes hommes qui n'ont pas pu se défendre, ma bouche tremblante, mais qui sourie aussi, c'est vous. Mes soeurs inconnues... Après tout, moi aussi, je suis une foule, une foule face à vous, une foule qui vous regarde dans les yeux ce soir»

L'actrice a évidemment dénoncé la situation qu'elle a vécue auprès des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon. 

«On ne peut pas être un tel niveau d'impunité, de déni et de privilège qui fait que la morale nous passe par-dessus la tête. Nous devons donner l'exemple, nous aussi. Ne croyez pas que je vous parle de mon passé, de mon passé qui ne passe pas. Mon passé, c'est aussi le présent des 2000 personnes qui m'ont envoyé leur témoignage en quatre jours. C'est aussi l'avenir de tous ceux qui n'ont pas encore eu la force de devenir leur propre témoin. Vous savez, pour se croire, faut il encore être cru.»

Catherine Beauchamp, le correspondant Henry Arnand et Patrick Lagacé commentent le discours de la Française.

On les écoute...

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