La «enshittification» de l’Internet, ou en français, la «merdification», est une expression de plus en plus répandue. Elle a même été sacrée mot de l'année 2023 par la American Dialect Society, qui s’intéresse à l’évolution de l’anglais parlé en Amérique du Nord. Le phénomène prend de plus en plus d’importance.
Écoutez Jean-Philippe Baril Guérard, romancier, auteur et adepte de technologies, en discuter avec Patrick Lagacé.
«La «merdification», c'est quand une plateforme sur internet qu'on utilise régulièrement se dégrade à travers les années. Puis ça, ça vient la plupart du temps de pressions économiques. La particularité, c'est quand on en est prisonnier, qu'on ne peut justement pas aller chez le compétiteur parce qu'il n'y en a pas de compétiteur. Parce qu'en fait, finalement, c'est un problème de monopole. On peut penser à Twitter. Bon, il y a d'autres, il y a un autre concurrent, mais qui n'est pas aussi populaire, qui s'appelle Threads. Google est un exemple, je pense, patent de cette merde.»