Alors que le ministre de la Santé, Christian Dubé, a qualifié d’«inacceptables» les délais ambulanciers constatés à travers la province par une enquête du Journal de Montréal, on attend toujours un plan d’action pour améliorer la situation.
Écoutez le paramédic et vice-président aux relations de travail de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec, Jérémie Landry, aborder avec Paul Arcand l'attente pour les patients dans sa région. Il oeuvre dans le Bas-Saint-Laurent, où l'on affiche les meilleurs résultats de temps de réponse des ambulanciers au Québec.
Il souligne que le succès du Bas-Saint-Laurent repose sur les concentrations de population dans des bassins, de même que sur autres trois aspects.
- Le nombre de ressources ambulancières disponibles sur le territoire.
- Le déploiement dynamique des véhicules ambulanciers.
- On n'a pas de rétention de civière dans les hôpitaux.
Jérémie Landry souligne aussi que trop souvent, la population fait appel aux ambulanciers pour des problèmes pour lesquels il ne devrait pas être appelé.
«Les paramédics transportent des cas non urgents, des cas qui ne nécessitent pas une ambulance. Au Québec, les paramédics n'ont pas la capacité de dire à un patient votre état, monsieur, il n'est pas important. Votre état est mineur, donc c'est pas une ambulance que ça vous prend, ça va vous prendre un transport adapté, ça va prendre un taxi ou un moyen alternatif. [...] c'est environ 75 % de nos appels qui sont non urgents.»
On aborde aussi avec l'ajustement de la distribution des services ambulanciers avec le président de la Corporation des services d'ambulance au Québec, Sébastien Toussaint.
Il souligne entre autres pour que les réseaux des paramédics puissent demeurer agiles, il faut éviter de centraliser les services au ministère de la Santé, car cela viendrait surtout diminuer les services à la population à son avis.