Sommes-nous prêts pour une nouvelle culture politique? C'est le titre d'un texte publié dans La Presse, lundi, sous la plume de la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier.
Les temps sont durs pour les élus. Au municipal, il y a 800 élus qui ont choisi de démissionner au Québec depuis le dernier scrutin pour diverses raisons: la tâche est difficile et les citoyens mécontents peuvent être violents, parfois, dans leurs propos, même dans leurs gestes et dans leurs menaces.
Catherine Fournier privilégie l'approche positive. De quoi s'agit-il?
«Ça veut dire de se concentrer sur ce qu'on a à offrir. Parce qu'en fait, moi, je suis fondamentalement convaincue que c'est ça, la politique. C'est de proposer une vision qui va être mobilisante, qui va être emballante pour la population. Et ensuite, c'est aux citoyennes et aux citoyens de décider de leur choix de représentantes et de représentants.
«Mais je n'avais pas envie de consacrer du temps de ma campagne à commenter les propositions des autres, à les critiquer, à tenter de les rabaisser, parce que malheureusement, c'est ce qu'on voit beaucoup trop souvent en politique.»
«De par mon expérience à l'Assemblée nationale du Québec où j'ai siégé durant cinq ans, dont plus de la moitié de mon mandat dans une formation politique. C'est fou le temps qui est perdu à tenter de caractériser l'adversaire, pour ne pas utiliser le mot diaboliser. Parce que c'est souvent ça, alors qu'on pourrait investir ce temps-là sur des choses tellement plus constructives, des propositions à présenter à la population. Je veux dire, il n'en manque pas de défis.»
On écoute Catherine Fournier...