Il y a deux semaines, lorsque le Dr Mathieu Dufour, a été questionné dans le cadre de l’enquête publique sur les décès de la policière Maureen Breau, il a soulevé de nombreuses différences entre le Québec et l’Ontario, en matière de santé mentale.
Écoutez le psychiatre légiste et chef du département de psychiatrie à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
«Tous les patients qui sont non criminellement responsables sont sur cette Commission d'examen des troubles mentaux jusqu'à tant qu'ils ne soient plus jugés dangereux. Ça peut durer quand même plusieurs années. Et quand ils sont suivis en clinique externe, donc ils sont libérés avec des conditions très claires. Par exemple, il faut que l'hôpital approuve où ils habitent. Il faut être sûr qu'il n'y a pas de violence, qu'ils prennent leurs médicaments, qu'ils ne prennent pas de drogue... Et c'est l'équipe traitante qui est responsable autant pour les soins que pour la surveillance des conditions.»
En pratique, toutefois, il y a un risque que cette équipe ne puisse pas savoir tout à fait ce que font ces patients. «Le suivi peut être variable au Québec», indique M. Dufour.
«Le fameux rôle du responsable de l'hôpital, délégué par la Commission d'examen des troubles mentaux, est parfois moins bien compris!»
Autre sujet abordé :
- Décisions rendues par la Commission d'examen des troubles mentaux: comment s’assurer que les conditions imposées soient respectées et que les personnes visées par une ordonnance sont bien encadrées?