À l’approche de l’entrée en vigueur de nouvelles conditions de travail désavantageuses pour les employés en agence privée de la santé, un infirmier tente de convaincre ses collègues de refuser tout quart de travail proposé par le ministère de la Santé au cours des prochaines semaines.
M. Pharand est l’instigateur du mouvement lancé en Montérégie sur les réseaux sociaux, incitant les employés d’agence à refuser tout quart de travail dans les prochaines semaines…
À l’émission de Paul Arcand, mercredi, écoutez Alexandre Pharand, qui travaille dans le secteur de la santé depuis 20 ans. Ce dernier est associé à une agence privée depuis deux ans.
«De mon salon, je suis quelqu'un qui rame pour la cause, qui donne beaucoup d'énergie et d'information via ma page Facebook, raconte-t-il à l'animateur du 98.5. Mais, je ne sais pas qui pousse avec moi. Je ne suis pas capable de prendre la mesure, le pouls de l'ampleur du mouvement. J'ai même de la misère à déterminer s'il y a effectivement un mouvement...»
Rappelons que le gouvernement du Québec veut éliminer progressivement le recours aux agences privées en santé à compter de l’automne. Il désire convaincre les 11 000 travailleurs des agences privées de revenir dans le réseau public. On parle d’infirmières, de préposés aux bénéficiaires ou encore d’inhalothérapeutes.
«Il y a des contrats en cours avec la plupart des agences privées. Le gouvernement a néanmoins décidé de lancer un appel d'offres et de mettre fin aux contrats actuels. Dans cet appel d'offres, les salaires sont plafonnés très bas et de façon arbitraire. Il y a aussi des pénalités très grandes qui vont être données aux propriétaires d'agence. Donc, il y a deux gros enjeux qui vont coûter cher à la main-d’œuvre indépendante au niveau individuel, c'est à dire les infirmières sur le plancher et les agences en tant que business.»