Le gouvernement du Québec fait pression sur Ottawa pour criminaliser le contrôle coercitif et la violence conjugale. Est-ce une bonne ou une mauvaise idée?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, lundi matin, au micro de Paul Arcand.
«C'est une très très bonne idée. C'est un bel exemple de leadership constructif qui s'est exprimé sur le plan politique la semaine dernière. [...] Félicitations d'ailleurs aux deux ministres qui portent, au nom du gouvernement du Québec, cette volonté de voir le Code criminel et le Code criminel être modifiés. Simon Jolin-Barrette, Martine Biron, qui ont décidé d'unir leurs forces pour convaincre Ottawa et cette volonté d'ajouter au Code criminel la dimension, le concept de contrôle coercitif s'inscrit aussi dans une volonté de moderniser le Code criminel pour que les sanctions qui sont prévues puissent mieux refléter la réalité des femmes qui composent avec la violence conjugale.»
«Moi je suis contre. Pourquoi? Parce que pour plusieurs raisons d'abord. Bon, c'est vrai qu'il y a une vraie violence conjugale qui est une violence coercitive. Là où il y a un contrôle des finances, des sorties, l'isolement, le contrôle des amitiés, la domination au quotidien, les cris, les menaces, les humiliations et tout ça constitue un ensemble. [...] Or cet ensemble là, on a déjà essayé de le pogner avec un concept qui s'appelle le harcèlement criminel puis le harcèlement criminel. Ça n'a pas fonctionné parce qu'il faut que la Couronne a une charge énorme de démontrer que tous ces éléments là sont liés les uns aux autres et c'est très très difficile à faire valoir.»