Alors que les villes canadiennes, dont Montréal, vivent l'une sinon la plus grande crise en matière de logements de l'histoire du pays, est-ce que les annonces de Montréal et d’Ottawa vont réellement protéger et aider les locataires?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, jeudi matin, au micro de Paul Arcand.
«Dans le contexte de crise actuelle, non! Toutes les mesures qui ont été annoncées pour moi sont des mesures accessoires. Ce qui est urgent, c'est construire du logement et je vous rappelle qu'au Québec, pour résoudre la crise du logement d'ici 2030, il faudrait construire 1,2 million de nouveaux logements, toutes catégories confondues. Ça, c'est 170 000 logements par année. Puis, l'année passée, on en a construit 38 900. Donc on est loin du compte.»
«Pendant que le registre était mis en œuvre par Vivre en ville, un organisme que je respecte au plus haut point, il y a eu une augmentation des loyers qui qui changent de main, de 18,7 % en un an. Ça te dit-tu comment le tribunal administratif du logement ne marche pas? [...] Ça, c'est 18,7 % sur un an, mais multiplie ça par cinq. Parce que Nathalie l'a dit: le besoin de construction de logements est gigantesque. [...] Mettons que ça va prendre cinq ans avant qu'il y ait un début de rééquilibrage en vue. Pendant ces cinq ans-là, ça va continuer de se dégrader. Et ça, c'est une trahison pour les locataires.»