L'observatoire pour l’éducation et la santé des enfants a lancé, lundi matin, une consultation afin de trouver des solutions concrètes aux défis auxquels sont confrontées les écoles du Québec.
Luc Ferrandez reçoit pour en parler Isabelle Ouellet-Morin, chercheuse principale de la consultation, professeure à l’Université de Montréal et directrice de l’axe Innovation sociale de l’OPES, ainsi que Sylvain Martel, conseiller stratégique et porte-parole du Regroupement des comités de parents autonomes du Québec.
Écoutez Isabelle Ouellet-Morin et Sylvain Martel discuter, au micro de Luc Ferrandez, et aborder les enjeux à surveiller dans cette consultation.
«Je dirais que toutes les consultations sont utiles. En quoi se différencie celle-ci ? C’est plutôt qu’en fait, les enjeux identifiés pour lesquels on demande aux acteurs scolaires de se prononcer sont beaucoup plus diversifiés et incluent un plus grand nombre de thématiques. Et cette consultation s’adresse à un grand nombre d’acteurs scolaires justement, incluant les parents, le personnel enseignant, non enseignant, plusieurs organismes qui travaillent à la réussite scolaire.»
«Moi, je parle plus d’une réflexion collective, donc, incluant les gens qui vont finalement prendre les décisions. Parce que oui, les études servent à orienter les décisions, mais encore faut-il que les gens qui prennent les décisions soient assis autour de la table. Donc, éventuellement, il va falloir arriver à un endroit où on va s’asseoir et on va dire où on en est, où est-ce qu’on veut aller, où est-ce qu’on peut aller, parce qu’il y a une différence entre les deux et comment on le fait collectivement (...)
«On a mis beaucoup de choses du côté de l’école dans les dernières décennies. Il y a beaucoup de choses qui ont été transférées des familles à l’école. Je le voyais dernièrement. Parfois, c’est très noble, mais en même temps, on n’ajoute pas de personnel et on n’ajoute pas de moyens. Donc à un moment donné, ça fait un peu trop. J’ai vu qu’il y a des cours de natation. L’idée est très, très bonne, mais bon, ça fait ça, c’est encore bien. À un moment donné, il va peut être falloir faire un petit régime minceur là-dedans, puis aller aller vers une espèce de consensus collectif que voici. L’école sert à ça. Voici les balises qu’on se donne et voici comment on va faire pour y arriver. Mais bon, il faut s’asseoir collectivement, toute la société ensemble.»