Alors que les agences privées se retrouvent de plus en plus dans les instances publiques du Québec, notamment les centres jeunesse, voilà que le gouvernement interdira graduellement la place du privé dans le secteur public. Dans les centres jeunesse à Montréal, ce sont plus de 180 000 heures qui ont été travaillées par les intervenants issus des agences privées, un phénomène qui ne cesse d'augmenter depuis 2020.
Comment se traduira la décision du gouvernement du Québec sur la clientièle des centres jeunesse?
Écoutez André Lebon, ex-vice-président Commission spéciale sur les droits des enfants et et la protection de la jeunesse au micro de Luc Ferrandez jeudi matin sur la question.
«Quand on fait affaire avec les agences, dans un programme qui s'appelle la réadaptation, qui a pour objectif d'accompagner des jeunes à se développer et à les accompagner là-dedans, la relation est le point central de ce travail. Et quand on parle d'agence, ça veut dire qu'on engage des gens. Pour que les gens aient une idée, c'est comme si on parlait d'un suppléant dans une classe. Imaginez-vous qu'il y a des jeunes qui sont dans une unité de réadaptation et qui, chaque jour, voient passer des gens différents pour des adultes différents, pour s'occuper d'eux, qui ne les connaissent pas, qui ne savent pas quels sont leurs besoins et qui vont faire que passer.»