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Enseignante non légalement qualifiée

«Je n'allais plus dans la salle des profs parce que c'était rendu négatif»

«Je n'allais plus dans la salle des profs parce que c'était rendu négatif»
Salle de classe vide / Photo : pidjoe / E+ / Getty Images

De nombreux enfants recevront l'enseignement d'une personne non légalement qualifiée cette année en raison de la pénurie de profs qui perdure dans les écoles du Québec.

Mais quelles sont les attentes envers ces travailleurs et à quoi ressemble leur intégration dans ce secteur pour lequel ils n'ont pas été formés?

«J'ai fait un début de bac en enseignement, puis je sais à quel point ça a de la valeur et je ne veux pas prendre la place d'un enseignant qualifié. Je veux juste venir soulager un peu le système en attendant de pouvoir me qualifier.», souligne Audrey Robitaille, une enseignante de français non légalement qualifiée, qui s’apprête à commencer sa première année complète en classe. 

Écoutez-la témoigner de son arrivée dans le domaine de l'éducation l'année dernière, samedi, au micro d'Élisabeth Crête.

«Déjà, d'embarquer dans le bateau, c'était quelque chose. J'ai eu environ deux jours pour m'adapter, donc deux jours de formation pour observer les autres profs. Puis après ça, c'est “let's go!” Puis j'ai terminé l'année avec la pression de l'examen du ministère aussi parce que j'étais avec les élèves de secondaire 2.»

Elle raconte que si elle est parvenue à développer un bon lien avec ses étudiants, qui, pour la plupart, montraient même de l'intérêt envers son ancien métier de journaliste, l'intégration parmi ses collègues enseignants s'est avérée plus ardue.

«J'arrivais avec ma nouvelle motivation de quelqu'un qui n'est jamais enseigné, qui est excité de relever ce nouveau défi. Cette excitation-là, je pense qu'elle a été un peu mal perçue. On me disait que dans six mois j'allais être épuisée, que je vais vouloir quitter. Ça a été le plus difficile et je me suis mise à m'isoler. Je n'allais plus dans la salle des enseignants parce que c'était rendu négatif pour moi. Ça me décourageait, donc je préférais passer les dîners dans ma classe à faire ma planification et à m'organiser.»

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