La semaine a commencé sur les chapeaux de roues pour la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, alors que le Canada annonçait lundi l’expulsion de six diplomates indiens.
Pourquoi? La Gendarmerie royale du Canada (GRC) soupçonne des agents du gouvernement indien d’avoir facilité des homicides, des extorsions et d’autres actes criminels en sol canadien.
Écoutez la ministre Joly qui parle de la délicate situation avec l'animateur Patrick Lagacé, mercredi.
«La GRC a décidé d'agir de façon assez exceptionnelle parce qu'elle avait un devoir d'informer les Canadiens quant au danger lié à des diplomates associés au crime organisé indien au Canada. [Ceux-ci], qui menaçaient, intimidaient, faisait de l'extorsion, sont impliqués dans des homicides de Canadiens au pays.»
Rappelons que le haut-commissaire indien et cinq autres diplomates sont persona non grata en raison d’allégations d’activités clandestines. Une enquête a d'ailleurs été menée sur l’assassinat d’un dirigeant séparatiste sikh à Vancouver, Hardeep Singh Nijjar.
«C'était du jamais vu. J'ai donc décidé d'expulser ces diplomates indiens, dont l'ambassadeur à Ottawa, pour enlever la menace au Canada et aussi envoyer un message clair à l'Inde que c'est complètement inacceptable. Comme ministre des Affaires étrangères, ma priorité est de protéger les Canadiens et défendre la souveraineté du Canada. On ne va pas accepter de la répression transnationale.»
Il y a déjà des accusations portées à l'endroit de quatre personnes pour ce meurtre.
Guerre Israël-Hamas-Hezbollah
Dans ce segment, la ministre aborde également le conflit au Proche-Orient.
Elle mentionne la nécessité de fonder un État palestinien afin de favoriser la paix dans la région et assurer la sécurité des citoyens.
«Je pense que la création d'un État palestinien sera importante. Pas à n'importe quelle condition, bien entendu. [...] Le gouvernement de Benyamin Netanyahou est un obstacle à la création de cet État. Ce n'est pas un gouvernement avec lequel on s'entend.»