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Scandale sexuel dans un centre de réadaptation

«Ces jeunes-là ont le droit aussi d'être protégés» -Nancy Audet

«Ces jeunes-là ont le droit aussi d'être protégés» -Nancy Audet
Le Québec maintenant / Cogeco Média

On veut tenter de comprendre la situation très grave qui touche le Centre de réadaptation Cité-des-Prairies, à Montréal. Une enquête a été publiée vendredi matin dans La Presse et Le Devoir.

Une dizaine d’éducatrices de ce centre de la DPJ sont sous enquête pour avoir eu des relations sexuelles avec des jeunes, dont certains étaient mineurs.


Écoutez Nancy Audet, journaliste, conférencière, auteure de deux livres sur la DPJ et ex-placée de la DPJ, parler de cette affaire au micro de Philippe Cantin.


Quelle a été sa première réaction?

«J'étais au courant de cette histoire depuis quelques mois déjà, parce qu'il y a des éducateurs qui avaient communiqué avec moi. J'avais pris le temps de discuter avec eux. Ils étaient un peu dépassés parce qu'ils avaient dénoncé des comportements inadéquats envers des jeunes et ça s'est retourné contre eux.

«De quelle façon? C'est-à-dire qu'il y a des collègues de travail qui les ont pris en grippe. Ils ont été harcelés, même une éducatrice en particulier qui a été assez courageuse dans ce dossier-là, qui a dû quitter son emploi après de nombreuses années auprès de ces jeunes. Une éducatrice d'expérience et c'est ce qui est triste. C'est un peu comme l'école Bedford. Il y a des gens qui ont le courage de dénoncer des situations inacceptables et qui en paient le prix. Le prix pour elle, ça a été de quitter un emploi qu'elle aimait. Il y a un dévouement envers ces jeunes-là. Et elle est partie travailler ailleurs, parce qu'ils se sont ligués contre elle. Ils étaient quand même nombreux.»

Nancy Audet souligne que si certains de ces jeunes ont peut-être commis des délits, la grande majorité a eu un parcours de vie très difficile, un parcours de maltraitance.

«Quand on regarde certains dossiers, ça donne froid dans le dos. Il y a des jeunes qui ont subi dans l'enfance des agressions sexuelles. Il y a des jeunes qui ont subi de la violence corporelle, de la négligence grave et malheureusement, certains d'entre eux vont se diriger vers un parcours criminel. Ça reste que c'est des jeunes qui ont besoin de réadaptation.

«C'est inacceptable que des adultes en situation d'autorité aient osé avoir des gestes à caractère sexuel ou même des relations sexuelles avec ces jeunes. C'est inacceptable. Si ça arrivait dans une école secondaire que neuf adultes en position d'autorité avaient des relations sexuelles avec des jeunes, je peux vous dire que le lendemain matin, la police serait là. Mais là, c'est des jeunes qui sont vulnérables, qui sont dans un centre jeunesse... Franchement... On le sait depuis l'été dernier... Il y a une enquête qui est ouverte. Puis vous me dites que c'est ce matin que Lionel Carmant demande une enquête policière? Voyons, c'est inacceptable! Pourquoi? Parce que c'est des jeunes en centre jeunesse, parce que c'est des jeunes qui sont sous la responsabilité de l'État, ils sont moins importants? C'est inacceptable! Ces jeunes-là ont le droit aussi d'être protégés et c'est notre rôle en tant que société de les protéger.»

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