Claude Paquin, une victime d'erreur judiciaire qui a été accusé et condamné à tort pour une participation à deux meurtres au début des années 80, a finalement été acquitté de toutes accusations cette semaine, après 18 ans non mérités derrière les barreaux. Cette situation pousse à croire qu'au Canada, plusieurs détenus sont emprisonnés pour des crimes qu’ils n’ont pas commis.
Écoutez Yves Boisvert, chroniqueur à La Presse, expliquer pourquoi il semble tout de même compliqué d’obtenir une révision de dossier au Canada, comparativement à l’Angleterre, par exemple, qui a révisé plus de 700 dossiers dans les 25 dernières années.
«Ce qui est compliqué, c'est de monter un dossier pour prouver qu'il y a une erreur judiciaire. Parce qu'il y a quand même un fardeau de preuve à rencontrer avant de condamner quelqu'un. Alors, quand une personne finit tous ses recours réguliers, il ne suffit pas d'aller dire qu'un tel témoin a menti ou d'essayer de refaire le procès. Au fond, il faut arriver avec une nouvelle preuve qui n'était pas disponible au moment du procès.»