L’invitation lancée à des influenceurs masculinistes par l’équipe de Tout le monde en parle a provoqué une levée de boucliers ce week-end sur les réseaux sociaux.
L'animateur Guy A. Lepage devait les recevoir pour discuter du documentaire de Simon Coutu, intitulé Alphas, qui sera présenté lundi soir à Télé-Québec et qui explore l’intérêt des hommes pour cette mouvance.
Or, l'émission a finalement annulé l’entretien avec un des influenceurs après qu’une pétition demandant qu’on leur retire cette tribune ait récolté plus de 20 000 signatures.
Écoutez David Morin, professeur à l’Université de Sherbrooke et cotitulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, faire le point.
L'expert établit un lien entre la montée des masculinistes et l'écosystème opposé aux mesures sanitaires et souligne l'influence d'Andrew Tate.
«Le maître à penser derrière tout ce mouvement-là, c'est évidemment Andrew Tate, dont on a parlé un peu hier soir, même si le segment a été un peu compliqué. Donc Tate, c'est un ancien combattant de kickboxing qui finalement a fait sa réputation d'abord sur les ring et qui puis progressivement, finalement s'est installé sur les réseaux sociaux numériques et a réussi à gagner beaucoup, beaucoup en influence, en ayant des discours extrêmement virulents [...] Il a un discours extrêmement misogyne, violent à l'égard des femmes, des minorités, des immigrants [...] Donc, c'est une figure extrêmement polémique, polarisant, mais qui a beaucoup d'influence. Et ici aussi au Québec.»