En pleine grève à Postes Canada, notre journaliste a réussi à se faire livrer un gramme de cocaïne et deux grammes de MDMA, directement à domicile.
La transaction a été effectuée sur un site hébergé en Suède, d'abord repéré dans une publicité Facebook. Nous ne le nommons pas pour ne pas augmenter la visibilité.
Il n'aura fallu que huit jours pour que le paquet acheminé par Purolator arrive à destination avec la drogue commandée.
«Quand ce sont des quantités qui sont importantes, il se pourrait bien que le client se fasse livrer par un policier», indique Minh Tri Truong, ancien haut gradé du Service de police de la Ville de Montréal.
N'empêche, le quart de gramme de cocaïne se vend le même prix aujourd'hui qu'il y a 50 ans, ajoute-t-il. La guerre a la drogue est un échec.
«On a travaillé sur la répression, on utilise cette recette-là depuis plus de 50 ans et on n'arrive pas à diminuer l'offre. Peut-être qu'il est temps comme société de se poser la question: est-ce qu'on pourrait faire autrement?»
Un test d'analyse auprès du Groupe de recherche et d'intervention psychosociale (GRIP) nous a indiqué l'absence de fentanyl dans la drogue. Mais ces tests ne sont pas infaillibles: il y a plus d'une centaine de sortes de fentanyl, et une trentaine sont repérés aux tests.
«Le fentanyl, ce n'est pas le seul risque quand tu consommes. On en voit des surdoses de cocaïne, on en voit des surdoses de MDMA», explique Roxanne Hallal, chargée de projet au GRIP.