On discute depuis déjà quelques semaines du financement des universités au Québec et toujours avec ces mesures annoncées par la ministre Pascal Déry et également son collègue Jean-François Roberge. Les changements aux frais de scolarité, entre autres, pour les étudiants étrangers annoncés par le gouvernement Legault affecteront-ils les universités francophones et leurs étudiants?
Le but de ces changements est de protéger le français et s'assurer de l'avenir du français, puis en même temps, de revoir le financement pour que ce soit plus équitable.
Écoutez Daniel Jutras, recteur de l’Université de Montréal, qui aborde les changements aux frais de scolarité des étudiants au micro de l’animateur Paul Arcand.
Les étudiants étrangers qui arrivent de l'international à l'Université de Montréal représentent 6000 étudiants sur 45 000, donc près 15 % de la clientèle.
Les francophones, tels les Français ou les Belges, jouissent d'une exemption. Ils représentent environ 4000 de ces étudiants.
«On a parlé beaucoup du déséquilibre de financement entre les universités anglophones et francophones. Je pense que ce déséquilibre est réel. Et cette péréquation-là, elle est raisonnable. Mais la formule de redistribution, on ne l'a pas encore vue. On verra si elle est raisonnable.»
Ce dernier estime que certains étudiants anglophones canadiens devront toutefois payer deux fois plus cher. Il ajoute que certaines universités verront leur modèle budgétaire vraiment menacé.