La famille de la petite Maélie Brossoit-Nogueira a été plongée dans un drame innommable lorsque la petite fille a été poignardée à mort par sa mère en juillet 2020, alors qu'elle était dans une crise de psychose.
Trois ans plus tard, la famille poursuit la DPJ et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal pour une somme de trois millions de dollars, soutenant que leurs comportements négligents et gravement fautifs ont laissé l'enfant en danger.
Avant le drame, la demi-sœur de Maélie, Mary-Lou, âgée de 15 ans à l’époque, avait d'ailleurs manifesté plusieurs fois ces inquiétudes pour la sécurité de sa petite sœur.
La jeune femme s'est entretenue avec Paul Arcand cette semaine et elle dresse le portrait de son parcours de vie et de son milieu familial plus que difficile.
«Une famille hors du commun, vraiment... un milieu défavorisé, dangereux, toxique, où on pouvait vivre la violence conjugale et donc physique et mentale. C'était assez "rock'n'roll" si on veut. Très très dur pour le mental.»
Elle aborde la relation difficile avec sa mère et la comparaison avec les relations de ses amis avec leurs propres parents. On revient aussi sur l'importance qu'elle se donnait de s'occuper de sa jeune sœur Maélie.
Quand la DPJ s'en mêle
On aborde les problèmes de toxicomanie et la tentative de suicide de sa mère, de même que sa propre plainte à la direction de la protection de la jeunesse lorsqu'elle a senti que sa sœur était en danger.
Elle explique aussi comment elle a appris le décès de sa sœur et la psychose de sa mère et on aborde le procès et les procédures judiciaires dans le dossier.
On revient finalement son niveau de maturité, sa grande résilience et sa très grande force de caractère.
«J'ai vraiment beaucoup de peine parce que comme j'ai dit auparavant, j'ai perdu ma sœur, mais j'ai perdu ma mère aussi. Comme j'ai dit, ça reste ma mère. Quelque part dans mon cœur je l'aime, mais je ne peux pas pardonner ça!»