Depuis mardi, toutes les écoles publiques du Québec sont fermées, dont 40% pour une durée indéterminée et les négociations se poursuivent.
Dans ce contexte ce sont 565 000 employés de l'État qui descendent dans la rue jeudi afin de dénoncer leurs conditions de travail en plus de ceux qui étaient déjà en grève depuis trois jours.
Écoutez le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, qui s'est entretenu jeudi matin au micro de Louis Lacroix afin de faire le point sur l'état des négociations et sur les conséquences de la grève sur le système et les élèves.
Le ministre souligne qu'à ses yeux il est important que les syndicats offrent des solutions et des contre-propositions aux nombreuses offres du gouvernement soutenant qu'il est important que le gouvernement ne soit pas seul à la table de négociation. Il souhaite que l'on puisse changer les règles d'affectation chez les enseignants pour prévenir le manque de personnel, mais qu'on n'arrive à aucun mouvement dans ce domaine.à
Vers l'ajout de personnel de soutien dans les classes?
On aborde au cours de l'entretien l'offre du gouvernement d'ajouter du personnel de soutien dans les classes pour aider les enseignants et le ministre prétend que les enseignants qui ont eu recours à cette aide ne peuvent plus s'en passer.
On revient aussi sur les 1000 postes toujours vacants chez les enseignants de la province, de même que sur la formation accélérée qui est actuellement en place pour les professionnels qualifiés qui n'ont pas de brevet d'enseignement, mais qui souhaite l'obtenir.
Abordant la durée de la grève générale illimitée, le ministre n'a pas voulu prendre les devants sur les moyens de rattraper le retard que les absences occasionneront pour les élèves, mais a soutenu qu'éventuellement, si la grève devait perdurer sur une longue période, il n'aurait alors pas le choix de réfléchir à des moyens pour mitiger les effets de celle-ci.