Un nouveau rapport de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) confirme que la crise du logement ne frappe pas seulement Montréal, mais bien l’ensemble de la province.
Écoutez Francis Cortellino, économiste responsable de l'analyse du marché de la région de Montréal à la SCHL, qui explique la situation des ménages à Paul Arcand.
Selon ce dernier, il s’agit du pire marché pour les locataires depuis les années 80.
«Le taux d'inoccupation a atteint un creux pour le Canada à 1,5% en 2023», dit M. Cortellino.
«Dans le cas du Québec, à 1,3% seulement de taux d'inoccupation pour retourner 20 ans en arrière avec un en 2003 pour avoir un taux aussi faible et avec des taux aussi faibles. En conséquence, on a des hausses de loyer record aussi. Par exemple, pour un quatre et demi dans la province, on parle d'une augmentation de 8% qui est encore une fois un niveau absolu qu'on n'a jamais atteint depuis au moins les années 90.»
Il ajoute que les jeunes restent plus longtemps en appartement qu’avant.
«On construit beaucoup d'appartements locatifs dans le Grand Montréal. L'offre augmente, mais la demande est trop forte. C'est très difficile pour les jeunes ménages, l'achat de cette première maison, ce premier condo. Les jeunes d'aujourd'hui sont plus locataires que les jeunes du même âge, il y a cinq ans ou dix ans.»