Le modèle d’immigration temporaire visant à aider à la pénurie de main-d’œuvre dans certains domaines est à repenser, selon un nouveau rapport de l’Institut du Québec. De la fin de 2022 jusqu’à 2023, près de 200 000 travailleurs étrangers de plus sont venus combler des postes dans plusieurs secteurs.
Écoutez la directrice générale de l’Institut du Québec, Emna Braham, aborder les conséquences de cet afflux de travailleurs étrangers temporaires sur la société québécoise.
«La théorie économique, c’est que si on fait venir davantage de personnes, ça va venir réduire la compétition pour les talents. Dans les faits, on voit au Québec que dans plusieurs secteurs, les postes vacants sont quand même nombreux. Les salaires ont augmenté de manière rapide au cours des dernières années, donc ce n’est pas certain que c’est ce qu’on voit actuellement au Québec.»
Elle souligne que des efforts doivent être faits pour mieux investir dans les technologies et dans la machinerie.
«Depuis des années, on sent un écart de productivité au Québec par rapport au reste du Canada, puis on voit que ça ne s’est pas encore amélioré. Par contre, les employeurs, ils ont été marqués au fer rouge au cours des dernières années, avec les pénuries de main-d’œuvre. Même avec le recours à l’immigration temporaire, il y a des incitatifs pour investir, se transformer.»
On aborde aussi la pression que ces travailleurs temporaires ont sur le logement qui subit une pression énorme actuellement dans la province.