Les cas d’infractions sexuelles contre des enfants en ligne ont augmenté de plus de 200% de 2014 à 2022, alors que les cas de pornographie juvénile ont quant à eux presque quadruplé, selon ce que révèlent de nouvelles données troublantes de Statistique Canada.
Écoutez le porte-parole du Centre canadien de protection de l’enfance, René Morin, aborder avec Paul Arcand ce qui explique une montée aussi drastique de l’exploitation sexuelle d’enfants sur internet.
«C'est relativement nouveau, mais c'est condamné à évoluer très, très, très rapidement, et non seulement en quantité, mais en qualité également. Vous savez, ça fait quand même peut-être deux ans, deux ans et demi qu'on voit apparaître sur nos écrans radars des images qui ont été produites avec l'aide de l'intelligence artificielle. Au début, on voyait quand même des petites différences. Il y avait des ombres qui ne fonctionnaient pas, il y avait des mains à six doigts, des petits détails comme ça qui nous faisaient réaliser qu'on était peut-être en présence de fausses images. Mais maintenant, on n'est plus là. La qualité des images fait en sorte que ça devient très difficile de distinguer le vrai du faux.»
Il explique que les plateformes numériques commencent à sentir la soupe chaude et que l'autoréglementation ne s'est jamais produite. Il est maintenant temps que les gouvernements imposent des lois fermes pour contrer les dérives et les abus sur le Web.