Les disparitions d'adolescents au Québec sont en augmentation et 60% de ces disparitions sont des fugues de jeunes de la DPJ.
Écoutez Nancy Audet, marraine de la Fondation des jeunes de la DPJ, aborder avec Luc Ferrandez les conditions de vie des jeunes de la DPJ qui se sont grandement dégradées au cours des dernières années et qui les amènent peut-être à fuguer davantage.
«En ce moment au Québec. 20% des centres jeunesse sont en mauvais état ou en très mauvais état. On parle de moisissures, de champignons, de bains condamnés. Quand on va visiter ça, c'est des petites chambres. Imaginez dans votre tête une petite chambre sans vie, des murs gris. Parfois, il n'y a pas de fenêtres dans les chambres. Les douches sont tellement sales. Parfois, je me disais je ne mettrais même pas l'orteil là-dedans. Donc, de ce côté-là, ça s'est dégradé à plusieurs endroits. C'est difficile pour les éducateurs, imaginez pour les enfants et les jeunes. C'est la répression constamment, la contention, les mesures d'isolement, c'est étouffant, c'est difficile à vivre. Je peux comprendre dans ce contexte-là que les jeunes aient besoin d'air.»