Le traitement des personnes non criminellement responsables est loin d'être une affaire simple. Plusieurs incidents violents sont survenus à Montréal au cours des dernières semaines impliquant des suspects aux problèmes psychiatriques.
Écoutez l'entrevue de Philippe Cantin avec le Dr Gilles Chamberland, psychiatre à l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
Le Québec traite les cas de manière distincte des autres provinces, indique le Dr Chamberland.
«Dans le reste du pays, ils en ont beaucoup moins. Ils utilisent cette non-responsabilité-là seulement pour les crimes les plus graves», explique-t-il.
Il faut améliorer la prévention, estime le psychiatre et chaque cas est unique.
«La majorité des patients psychiatriques ne sont pas plus dangereux que la population normale. Ils sont même plus souvent victimes», insiste le Dr Gilles Chamberland.
«Mais quand ils sont en psychose, quand ils ne sont pas stabilisés, ils peuvent l'être. Ils souffrent de cette situation-là aussi, si on ne peut pas les aider.»