La poutine devrait-elle avoir sa place sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO comme la baguette française ou la pizza napolitaine?
Écoutez le directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, aborder avec Paul Arcand cette idée de faire reconnaître notre mets traditionnel québécois sur la scène internationale.
«C’était l’idée que j’avais en tête lorsque j’ai écrit le livre "Poutine Nation" qui est sorti il y a quelques années. Il me semble qu’il y a une belle histoire derrière la poutine. C’est sûr que bon, moi j’ai 54 ans, mon corps déteste la poutine... on s’entend. Mais le patrimoine que représente la poutine est exceptionnel. C’est une histoire de ruralité des années 50 à Warwick, dans un village, durant la grande noirceur de Duplessis. Il y avait un contexte exceptionnel. Puis tout d’un coup, il y a un plat sans prétention qu’on peut maintenant manger partout dans le monde.»